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samedi 10 mars 2012

♤ R.I.P MOEBIUS (8.5.1938 / 10.3.2012)


Le dessinateur et scénariste de bande dessinée français, Jean Giraud alias Moebius, le 15 janvier 2009 à Paris.


Le monde de la bande dessinée vient de perdre l'un de ses géants, sinon "le"dernier des géants d'un certain âge d'or. Jean Giraud, plus connu sous le nom de Moebius, est mort ce samedi 10 mars à l'âge de 73 ans des suites d'une longue maladie.  

Dessinateur et scénariste, père entre autres du lieutenant Bluberry, il laisse derrière lui une œuvre monumentale, marquée notamment par un trait d'une prodigieuse aisance et par une inclinaison assumée pour la dualité artistique. Ce n'est pas un hasard si Jean Giraud a mené toute sa carrière en signant avec deux pseudonymes : Gir, avec lequel il a dessiné la série western Blueberry dans une veine réaliste ; et Moebius, versant fantastique de sa personnalité, incarné à travers les personnages d'Arzach, de l'Incal ou encore du Major. La fausse désinvolture de son style a marqué plusieurs générations de dessinateurs qui voyaient en lui la référence ultime. 

Jean Giraud naît le 8 mai 1938 à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne). Elève de l'Ecole des arts appliqués de Paris, il publie ses premières bandes dessinées dès 1956 dans plusieurs publications pour la jeunesse : Fripounet et Marisette, Ames Vaillantes ou encore Cœurs Vaillants. Au début des années 60, il rencontre Jijé, qui le recrute comme assistant sur un épisode de Jerry Spring. Peu de temps après, le scénariste Jean-Michel Charlier, s'en revenant d'un repérage dans le Nevada pour la série Buck Danny, cherche un dessinateur pour un western qu'il a en tête. Jijé décline l'offre, mais oriente Charlier vers Giraud. En 1963, sort Fort Navajo, la première histoire d'un lieutenant de l'armée américaine au nez cassé et au caractère trempé, Mike "Blueberry" Donovan.  

Ce personnage va donner l'occasion à Jean Giraud, qui signe Gir dès le premier épisode, de "faire du cinéma sur papier", comme il l'expliquait au Monde Magazine en octobre 2010 à l'occasion de la rétrospective que lui a consacré la Fondation Cartier : "Le cinéma est le réservoir d'images de Blueberry. (...) Concernant le personnage, je lui ai donné les traits de nombreux acteurs à la mode de films d'action : Belmondo bien sûr, mais aussi Bronson, Eastwood, Schwarzenegger... J'ai même utilisé Keith Richards (le guitariste des Rolling Stones) ou Vincent Cassel (qui a campé le rôle de Blueberry au cinéma). A chaque fois, je rajoutais un nez cassé, ainsi qu'une coupe de cheveux à la Mike Brant ! Beaucoup de réalisateurs m'ont également inspiré. Blueberry doit beaucoup à Sam Peckinpah(La Horde sauvage m'a bouleversé). Il y a aussi du Sergio Leone chez lui. Mais pour ce qui est de son amitié avec les Indiens, je suis plus proche de John Fordqui, toute sa vie, a été écartelé entre le machisme blanc de la conquête de l'ouest et la conscience qu'il avait des minorités opprimées."  

Parallèlement à Blueberry, Giraud s'invente très vite un double qu'il appelle Moebius - en référence au ruban du savant Möbius, symbole de l'infini - et avec lequel il va défricher des terres peu explorée dans la bande dessinée, aux confins du rêve et de la science-fiction. Le tournant de cette période est évidemment la création en 1975 du magazine Métal Hurlant, à laquelle il participe aux côtés deJean-Pierre Dionnet, Philippe Druillet et Bernard Farkas. C'est alors la naissance du héros muet Arzach. "A l'époque, Métal Hurlant vivait constamment dans le danger de mourir, racontait encore Moebius au Monde Magazine. Nous ne savions jamais si nous allions sortir le numéro suivant. La garantie de l'étonnement éditorial était notre propre étonnement. D'où ce personnage sans parole ni référence culturelle que je faisais le soir après le boulot - après Blueberry, quoi. C'était une façon d'être provocant."  

Pendant des années, Blueberry va être "le sponsor personnel de Mœbius", dixit Gir/Moebius lui-même. Alors que se succèdent les aventures du lieutenant (de plus en plus indiscipliné), l'auteur poursuit ses explorations oniriques, notamment avec la collaboration du scénariste Alexandro Jodorowsky qui crée pour lui le personnage de John Difool.  


L'APPEL DU CINEMA

Jean Giraud alias Moebius pose devant une fresque tirée d'un de ses albums, le 9 février 2008 au Futuroscope de Poitiers, le jour du lancement d'une nouvelle attraction du parc, inspirée de l'un de ses albums.


Entre-temps, le cinéma lui a fait les yeux doux. Avec Jodorowsky, il travaille sur le story-board d'une adaptation de Dune, de Frank Herbert, qui restera à l'état de projet. Ridley Scott lui demande de dessiner les costumes d'Alien et René Laloux de réaliser le story-board des Maîtres du temps. A l'exception d'un court-métrage méconnu (La Planète Encore), et malgré plusieurs projets inachevés de films d'animation (Starwatcher, Le Garage hermétique), Giraud ne deviendra jamais ce qu'il aurait sans doute rêvé d'être également : réalisateur. 

"Je ne dirais pas que le cinéma m'a laissé au bord du chemin, disait-il à l'automne 2010. C'est plutôt moi qui l'ai laissé passer. Il est malheureusement difficile d'avoirplusieurs vies simultanément. Faire du Mœbius sans la moindre concession tout en continuant Blueberry demande déjà un investissement interne considérable. Je me tire d'ailleurs le chapeau car j'ai réussi à me trahir sans me quitter... Bref, je n'avais pas de place à accorder au cinéma. Pour se lancer dans le cinéma, il faut être Cortez : brûler ses vaisseaux et ne plus rien avoir d'autre à faire."

Frédéric Potet (Le Monde)

N.B : Rempli de chagrin je n'ai su poster un vibrant hommage comme il se doit à un des artistes qui aura contribué à mon éducation artistique du dessin. L'excellent article très complet de F. Potet me permet de faire savoir ce que Jean Giraud m'a apporté. Il se faisait pourtant très discret ces dernières années mais son héritage restera comme tous ses excellents prédécesseurs qui auront marqués leur époque : intemporelle. RIP Moebius!

mercredi 13 août 2008

214 ◆ THE DARK KNIGHT de Christopher Nolan ★★★★★





Résumé : Batman aborde une phase décisive de sa guerre au crime. Avec l'aide du lieutenant de police Jim Gordon et du procureur Harvey Dent, Batman entreprend de démanteler les dernières organisations criminelles qui infestent les rues de sa ville. L'association s'avère efficace, mais le trio se heurte bientôt à un nouveau génie du crime qui répand la terreur et le chaos dans Gotham : le Joker. 




Mon Avis : Tout a été dit sur la suite de la meilleur adaptation de Super Héros à ce jour. Batman  affronte un formidable adversaire qu'est le Joker. Totalement incontrôlable et bien encré dans notre réalité. L'anarchie à l'état pure, un villain qu'on ne peut acheter qui n'est guidé que par sa propre vision du chaos total. Un être qui n'aurait jamais pu voir le jour sans le regretté Heath Ledger, et qui a renvoyé aux oubliettes la version grand guignolesque du Joker version Jack Nicholson, il héritera pour l'occasion à titre postume pour son incroyable performance, de l'oscar du Second rôle masculin. Selon les médias, il était tellement habité par son personnage après la fin du tournage qu'il se pourrait que celà l'aie conduit à sa perte. En tout cas je salue l'enorme réalisation de Christopher Nolan sur ce petit bijou de film d'action et j'espère que le trois servira de conclusion pour ne pas lasser quand c'est tout simplement magistral!



REPLIQUES CULTES°

"De toutes les armes du vaste arsenal soviétique, la meilleure source de profit était sans conteste le célèbre fusil d’assaut automatique modèle 1947 plus connus sous le nom de AK-47 ou Kalachnikov. Le fusil d’assaut le plus célèbre du monde. Une arme appréciée par tout les combattants. Quatre kilos sept d’acier et de bois d’une élégante simplicité. Incassable il ne chauffe pas il ne s’enraye jamais. Couvert de boue ou plein de sable il continue de fonctionner. Il est d’un emploi si facile que même les enfants peuvent s’en servir... Et ils s’en servent. Les soviétiques l’avait fait figuré sur une pièce de monnaie, le Mozambique sur son drapeau. Depuis la fin de la guerre froide, la kalachnikov est devenue le premier produit d’exportation de la Russie, devant la vodka, le caviar et les écrivains suicidaire. En revanche personne n’a jamais fait la queue pour acheter leurs voitures." (LORD OF WAR de Andrew Niccols)

"Ça pose toujours un problème de soulever un corps en un seul morceau. Apparemment, la meilleure façon de procéder est de découper le corps en 6 morceaux et de les mettre en tas. Une fois que vous avez vos 6 morceaux il faut vous en défaire rapidement parce que votre maman ne serait peut-être pas contente de les trouver dans le congélateur. Il semble que la meilleure façon soit de nourrir les porcs avec. Il faut les mettre à la diète quelques jours. Pour un porc affamé des morceaux de cadavre c’est du coq au vin pour un poivrot. Vous devez raser la tête de vos victimes et leur arracher les dents. Ce sont les seules choses que les porcs ne digèrent pas. Vous pourriez les récupérer après bien sûr mais vous n’avez pas envi de fouiller dans la merde de cochon je suppose. Ils dévorent les os comme du beurre. Il vous faut au moins 16 porcs pour finir le travail en un seule fois. Aussi je vous conseille de vous méfier des types qui élèvent les porcs parce que ces bestiaux sont capables de venir à bout d’un cadavre de 100kg en moins de 8 minutes, ce qui veut dire qu’un porc peut engloutir, en moyenne, un kilo de viande toute les minutes. D’où l’expression se goinfrer comme un porc."
(SNATCH de Guy Richie)