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mercredi 14 mars 2012

432 ◆ CLOCLO de Florian Emilio SIRI ★★★★☆





Résumé : Cloclo, c’est le destin tragique d’une icône de la chanson française décédée à l’âge de 39 ans, qui plus de trente ans après sa disparition continue de fasciner. Star adulée et business man, bête de scène et pro du marketing avant l’heure, machine à tubes et patron de presse, mais aussi père de famille et homme à femmes… Cloclo ou le portrait d’un homme complexe, multiple ; toujours pressé, profondément moderne et prêt à tout pour se faire aimer.






Mon Avis : Le meilleur moyen de savoir si l'on a apprécié un film, finalement, est certainement la trace qu'il nous laisse. Plusieurs jours après avoir vu CLOCLO, j'ai bien du mal à me débarasser de son souvenir, tellement celui-ci est pregnant. Pourtant, une biographie sur grand écran de Claude François, ça me disait pas trop au départ... Peut-être à cause des deux précédents récents sur Edith Piaf et Serge Gainsbourg qui m'avaient laissé plutôt dubitatif, surtout celui consacré à l'homme à tête de chou. Je suis sorti bouleversé par la narration de cet incroyable destin. Je ne crie certes pas au chef-d'oeuvre, mais cette évocation m'a parlé, m'a touché, m'a travaillé, m'a retourné. Il faut déjà dire qu'avec Florent Emilio Siri, on a un sacré as derrière la caméra. Spécialiste du film d'action (étiquette peut-être collée trop vite), c'est d'abord étonnant de le retrouver aux manettes d'un tel projet mais c'est en définitive un atout majeur à la réussite de l'entreprise. Son parti pris est d'ailleurs simple : dérouler les faits marquants de la vie de son héros de manière chronologique. Contrairement à Olivier Dahan qui avec LA MOME avait voulu nous épater avec moults flashbacks. Ou à Joann Sfar qui avait inventé un double imaginaire à Gainsbourg, pour une histoire teintée d'onirisme mais qui désarçonnait cruellement le spectateur. Autant de clichés pour éviter à tout prix de raconter une aventure linéaire mais qui avaient rendu à chaque fois le propos trop superficiel et trop abscons pour m'émouvoir. Cette simplicité (je dirais même plus : cette honnêteté) colle finalement bien d'ailleurs à la musique et aux mélodies du chanteur populaire et on ne peut que louer le réalisateur d'avoir pris cette voie. Si cette oeuvre nous parle aujourd'hui, c'est quez CLOCLO est en fin de compte un chanteur intemporel, transcendant les générations. Et le film le montre bien, il a duré parce qu'il a su constamment se renouveler, tout à la fois en innovant ou en prenant le virage disco dans les années 70. Et à l'heure actuelle, quel que soit l'âge que l'on a, on connaît (plus ou moins je vous l'accorde) tous l'artiste et pas une soirée, pas un réveillon, pas un mariage ne se passe sans que l'on entende "Alexandrie Alexandra", "Je vais à Rio" ou "Magnolias for ever". La musique justement : elle nous donne pendant deux heures et demie l'envie de danser mais également la chair de poule avec "Comme d'habitude" que l'on entend souvent ici et qui nous provoque des frissons de par son intensité. Siri a l'air de beaucoup insister sur cette chanson mais je pense qu'il a raison, car elle nous montre aussi le génie du bonhomme qui, s'il a fait des tonnes de reprises qui ont lancé sa carrière, a quand même créé le tube le plus interprété au monde avec un nombre infini de versions. Enfin, la grande force de ce fillm, c'est de ne pas vouloir absolument nous donner une image lisse du personnage, mais au contraire de nous montrer l'aspect obscur d'un homme parfois cynique, dur, exigeant, et aussi ses déchirures, ses douleurs, inhérentes par ailleurs au saltimbanque qui est forcément torturé. Quand on sait que cette oeuvre est produite par ses fils, c'est encore plus fascinant de voir ce portrait livré sans concession, ce qui du coup nous rassure sur la véracité du propos. Ajouté à cela la performance de Jérémie Renier qui est éblouissant et qui paraissait destiné à jouer ce rôle, ainsi que de savoureux plans-séquences assez ludiques, on ne peut qu'être bluffés par cet exercice de style pour moi pleinement réussi et sûrement inoubliable. Après, certains côtés frôlent parfois la caricature (notamment le personnage interprété par Benoît Magimel qui pour l'occasion retrouve Florent Emilio Siri après NID DE GUEPES et L'ENNEMI INTIME), mais ce n'est rien par rapport à l'émotion et au bonheur que cela m'a procuré. 




mercredi 2 février 2011

342 ◆ THE KING'S SPEECH de Tom HOOPER ★★★★★




Résumé : D’après l’histoire vraie et méconnue du père de l’actuelle Reine Elisabeth, qui va devenir, contraint et forcé, le Roi George VI (Colin Firth), suite à l’abdication de son frère Edouard VIII (Guy Pearce). D’apparence fragile, incapable de s’exprimer en public, considéré par certains comme inapte à la fonction, George VI tentera de surmonter son handicap grâce au soutien indéfectible de sa femme (Helena Bonham Carter) et d’affronter ses peurs avec l’aide d’un thérapeute du langage (Geoffrey Rush) aux méthodes peu conventionnelles. Il devra vaincre son bégaiement pour assumer pleinement son rôle, et faire de son empire le premier rempart contre l’Allemagne nazie.




Mon Avis : Le choc de découvrir dans ce dénouement final... que le discours gonflant d'un roi d'Angleterre, entendu en cours d'histoire, qui déclarait l'entrée en guerre de l'Angleterre face aux Nazi était celui de ce Georges VI décrit dans ce film et qui est le héros de ce récit autobiographique. Alors comme çà il souffrait d'un handicap lié aux bèguaillements en public. Trop fort! Moi qui me souci aussi de mon image je compatis de de voir faire face à un véritable problème en société. En tout cas... les acteurs m'ont cloués, quelle performance magistrale ils nous ont livrés. Avec l'oscarisé Colin Firth (faut voir son film précédent A SINGLE MAN aussi!), Geoffrey Rush fidèle à lui-même... mais surtout une actrice plutôt "banale" qu'est Helena Bonham Carter qui m'a prouvé qu'elle avait d'autre palette que les méchantes ou qu'il y avait un après FIGHT CLUB pour elle lol. Non franchement ce film est incroyable! Rien que l'introduction avec ces plans serrés sur le fameux micro de la BBC, objet de tant de peine. En tout cas, j'aurais pu croire que j'avais à faire aux vrais protagonistes tellement ils étaient tous habités par leurs personnages. Je dois aussi souligner la formidable réalisation de Tom Hooper... qui a dépoussiéré les réalisations historiques filmées "à la francaise" avec un choix de plans panoramiques et de cadre visuellement très inovant, avec aussi un coup d'chapeau pour le chef Op' pour cette lumière si particulière. Tout ce blah blah pour dire que finalement le choix du KING'S SPEECH au ciné fût très judicieux et que les Oscar(s) reçus étaient très mérités. A découvrir absolument!


mercredi 14 février 2007

114 ◆ THE LAST KING OF SCOTLAND de Kevin McDONALD ★★★★★


Océan Films

Résumé : Jeune médecin écossais tout juste diplômé, Nicholas Garrigan (James McAvoy) débarque par hazard en Ouganda en quête d'aventure et décidé à venir en aide à la population. Peu après son arrivée, il est appelé sur les lieux d'un accident : le nouveau leader du pays, Idi Amin Dada (Forrest Whitaker), a percuté une vache avec sa Maserati. La façon dont Garrigan maîtrise la situation, son calme et sa franchise surprennent Amin Dada. Fasciné par l'Histoire et la culture écossaise, il trouve le jeune homme sympathique et lui propose de devenir son médecin personnel. Séduit par le charisme du chef de l'Etat, le jeune médecin rejoint le cercle présidentiel au sein duquel il mène grand train. Bombardé confident du dictateur, piégé au coeur de la mégalomanie meurtrière d'Amin Dada, Garrigan, témoin d'enlèvements et d'assassinats, devient malgré lui peu à peu complice d'un des plus terrifiants régimes africains du XXème siècle.

James McAvoy et Forest Whitaker. Twentieth Century Fox France


En complément : C'est inspiré de faits réels. Adapté d'un roman homonyme écrit par Giles Foden THE LAST KING OF SCOTLAND met en scène les rapports qu'entretenait dans les années 70 le dictateur Idi Amin Dada avec son médecin personnel. Ce chef d'Etat, surnommé le "Boucher de l'Afrique", imposa un régime de terreur en Ouganda de 1971 à 1979 et fut responsable de la mort de presque 300 000 personnes. Il décéda le 16 août 2003 sans avoir été jugé pour ses crimes de guerre. Le cinéaste Barbet Schroeder lui consacra un documentaire en 1974.

Forest Whitaker. Twentieth Century Fox France

"Pour incarner tous les paradoxes de cet homme, il fallait un acteur hors du commun. Forrest Whitaker est non seulement salué pour son talent, mais il présente aussi une ressemblance physique avec Idi Amin Dada. " (Kevin McDonald)

MEILLEUR ACTEUR DE L'ANNEE : FORREST WHITAKER
Un homme complexe pour un acteur de talent : Golden Globe, Oscar 2006 (Devant le "Blood Diamond" de Di Caprio qui traite d'un autre sujet problématique à l'Afrique)

Forest Whitaker. Twentieth Century Fox France

A sa parution en 1998 THE LAST KING OF SCOTLAND a remporté le Whitbread Award du premier roman, le Somerset Maugham Award, le Betty Trask Award, et le Winifred Holtby Memorial Prize. Giles Foden, qui a quitté l'Angleterre pour l'Afrique à cinq ans et a grandi en Ouganda, voulait depuis longtemps écrire un roman sur le régime d'Idi Amin Dada. Il a réussi à trouver le moyen de lever le voile de la mythologie qui entoure le dictateur et d'entrer dans l'intimité de son univers, en créant un personnage fictif : le jeune médecin Nicholas Garrigan. (Et oui! Il n'est pas réel! On pourrait le penser après l'avoir visionné!).

Forest Whitaker. Twentieth Century Fox France

Ce film mélange les faits et la fiction pour représenter l'Ouganda sous la dictature du général Idi Amin Dada, à travers deux portraits : celui d'un leader charismatique mais psychopathe qui a ravagé son pays et tué plus de 300.000 personnes, et celui d'un jeune médecin fictif, témoin de l'Histoire car THE LAST KING OF SCOTLAND est une fiction, mais derrière le thriller, la véritable histoire de l'Ouganda sous le régime d'Idi Amin Dada est présente. Le temps a été réduit et des personnages imaginaires comme celui de Nicholas Garrigan ont été ajoutés, mais de nombreux événements dépeints dans le film se sont réellement produits. Le film de Kevin McDonald est donc un résumé de la vie d'Amin Dada et de l'histoire de l'Ouganda lorsque le dictateur était au pouvoir.

Forest Whitaker. Twentieth Century Fox France

Mon Avis : Faut le voir le Forrest imitait l'africain pour un américain. Avec leur mimique, leur gestuelle, leur façon de bouger (semblable aux figurants qui eux ne faisaient pas semblant!), leur accent jusqu'à prononcer des phrases dans une sonorité en "Lingala" irréprochable mélangés à de l'anglais. Fort comme performance! J'ai trouvé par moment ce film gore avec une réalisation très cru pour un réalisme à outrance bien aidé par des images DV, c'était extrême même. Deux séquences chocs avec la femme démembrée et son clitoris dans la bouche et l'accrochage par la peau via deux crochets plantés dans la poitrine d'un comploteur. C'est aïe!! Duuure! Pour bien montrer à quel monstre, nous spectacteur avions à faire! On peut pas oublier ces 300.000 massacres dont on jetait le corps au crocodile, histoire de gagné du temps! Tous les acteurs ont participé à cette excellente reconstitution filmé en Ouganda et pour la performance de l'ensemble THE LAST KING OF SCOTLAND mérité bien quelques pluies de récompense. James McAvoy... à suivre!!

Forest Whitaker. Twentieth Century Fox France

UN EXCELLENT FILM DE KEVIN MCDONALD. LE VOIR C'EST AUSSI COMPRENDRE LES ENJEUX QUI GANGRENENT LE COEUR DE NOTRE PLANETE BIEN SOUTENU PAR LEURS ANCIENS COLONISATEURS.

mercredi 4 janvier 2006

034 ◆ LORD OF WAR de Andrew NICCOL ★★★★★




Résumé : Né en Ukraine avant l'effondrement du bloc soviétique, Yuri arrive aux Etats-Unis avec ses parents. Il se fait passer pour un émigrant juif... Audacieux et fin négociateur, il se fait une place dans le trafic d'armes. Les énormes sommes d'argent qu'il gagne lui permettent aussi de conquérir celle qui l'a toujours fasciné, la belle Ava. Parallèlement à cette vie de mari et de père idéal, Yuri devient l'un des plus gros vendeurs d'armes clandestins du monde. Utilisant ses relations à l'Est, il multiplie les coups toujours plus risqués, mais parvient chaque fois à échapper à Jack Valentine, l'agent d'Interpol qui le pourchasse. Des luxueux immeubles new-yorkais aux palais des dictateurs africains, Yuri joue de plus en plus gros. Convaincu de sa chance, il poursuit sa double vie explosive, jusqu'à ce que le destin et sa conscience le rattrapent...




Mon Avis : LORD OF WAR ce n'est pas seulement l'histoire d'un trafiquant d'arme c'est avant tout l'histoire d'un homme et de ses rapports avec la société et avec sa famille et ses mensonges. C'est l'histoire du monde tel qu'il est aujourd’hui et il s'y passe des choses que nous ignorons ou plutôt que les informations ignorent puisqu’on n’entend pas souvent parler du trafic d'arme à la télé, mais pourquoi? On nous livre une réponse dans le film ce sont les gouvernements des pays riches qui sont les plus gros trafiquant d'armes ans le monde. C'est surement pour cela qu’on n’entend jamais parler de ces problèmes chez nous. Le film raconte donc l'évolution de Yuri un homme Américain d'origine Européenne issue d'un milieu modeste. Sa famille possède un restaurant à New york ou il travail avec son frère, il faut donc croire qu'il n'a jamais fait d'étude. Yuri, à grandie dans un quartier ou les gens font souvent usages d'armes à feux. Puis un jour il lui vient une idée, il veut devenir marchand d'armes et il réussie à devenir le meilleur sans jamais avoir aucune expérience ni qualifications pour faire du business et il réussi à devenir riche. Il vend ses armes comme du petit pain. Yuri est un homme sans scrupule, il a un parfait sens de la répartie, il est intelligent, il connait parfaitement les règles et les lois qu'il retourne facilement à son avantage (il y a des moyens légaux d'exploiter les pays en voie de développement) il nourrie les conflits et entretiens des contacts avec les pires salauds de la planète sans jamais se sentir responsable. Comme il le fait remarquer dans le film il n'est qu'un vendeur d'arme ce n'est pas lui qui appuie sur la gâchette. Avec lui il entraine son frère, un homme beaucoup plus sensible que lui qui finie par sombrer petit à petit à cause de Yuri. En dehors de tout cela le film montre un autre point intéressant et nous montre comment une famille née par des mensonges se termine. Lord of war dresse un bilan terrible et réaliste sur le monde tel qu'il est. Des chiffres effrayants. Les trafiquants d'armes deviennent plus riches et plus puissant que des honnêtes entrepreneurs sans histoires qui ont passé toute leurs vies à faire des études. Le pire c'est que personne ne peut rien contre eux, ils sont protégés par les plus hautes autorités pour qui ils font de parfaits boucs émissaire. C'est l'immoralité qui paye pas la moralité ni la bonté. Un film intelligent très bien réalisé. Le générique du début est formidable et la dernière image du film est géniale. Le genre de film qui dénonce et nous fait comprendre ce qui se passe autour de nous. C'est trés bien réalisé, un scénario génial et des acteurs au top. Un film à voir absolument.




REPLIQUES CULTES°

"De toutes les armes du vaste arsenal soviétique, la meilleure source de profit était sans conteste le célèbre fusil d’assaut automatique modèle 1947 plus connus sous le nom de AK-47 ou Kalachnikov. Le fusil d’assaut le plus célèbre du monde. Une arme appréciée par tout les combattants. Quatre kilos sept d’acier et de bois d’une élégante simplicité. Incassable il ne chauffe pas il ne s’enraye jamais. Couvert de boue ou plein de sable il continue de fonctionner. Il est d’un emploi si facile que même les enfants peuvent s’en servir... Et ils s’en servent. Les soviétiques l’avait fait figuré sur une pièce de monnaie, le Mozambique sur son drapeau. Depuis la fin de la guerre froide, la kalachnikov est devenue le premier produit d’exportation de la Russie, devant la vodka, le caviar et les écrivains suicidaire. En revanche personne n’a jamais fait la queue pour acheter leurs voitures." (LORD OF WAR de Andrew Niccols)

"Ça pose toujours un problème de soulever un corps en un seul morceau. Apparemment, la meilleure façon de procéder est de découper le corps en 6 morceaux et de les mettre en tas. Une fois que vous avez vos 6 morceaux il faut vous en défaire rapidement parce que votre maman ne serait peut-être pas contente de les trouver dans le congélateur. Il semble que la meilleure façon soit de nourrir les porcs avec. Il faut les mettre à la diète quelques jours. Pour un porc affamé des morceaux de cadavre c’est du coq au vin pour un poivrot. Vous devez raser la tête de vos victimes et leur arracher les dents. Ce sont les seules choses que les porcs ne digèrent pas. Vous pourriez les récupérer après bien sûr mais vous n’avez pas envi de fouiller dans la merde de cochon je suppose. Ils dévorent les os comme du beurre. Il vous faut au moins 16 porcs pour finir le travail en un seule fois. Aussi je vous conseille de vous méfier des types qui élèvent les porcs parce que ces bestiaux sont capables de venir à bout d’un cadavre de 100kg en moins de 8 minutes, ce qui veut dire qu’un porc peut engloutir, en moyenne, un kilo de viande toute les minutes. D’où l’expression se goinfrer comme un porc."
(SNATCH de Guy Richie)