Résumé : On suit le jeune Abraham Lincoln qui souhaite venger sa mère tuée par un vampire alors qu’il était enfant. Abraham n’a alors d’autre choix que de devenir un chasseur de vampires…
Mon Avis : Le titre de ce blockbuster estival annonçait la couleur : un président américain, des vampires et de la baston. Abraham Lincolm, chasseur de vampire, c’est avant tout un bouquin de Seth Grahame Smith qui avait déjà surpris avec son Orgueil et Préjugés et Zombies. Et c’est donc Seth qui signe le scénario de l’adaptation cinématographique de son propre roman, tandis que son ami Tim Burton s’occupe de la production. Véritable divertissement, un rien abrutissant, assumant sans complexe ses influences de série B, Abraham Lincoln remplit son rôle de blockbuster à merveille. Pas de réflexion à la con, aucun soucis de vraisemblance, ici vous n’avez plus qu’à poser votre cerveau à l’entrée et à profiter. Le titre dit tout, le pitch tenant sur un timbre-poste : on suit le jeune Abraham Lincoln qui souhaite venger sa mère tuée par un vampire alors qu’il était enfant. Abraham n’a alors d’autre choix que de devenir un chasseur de vampires… Sorte d’anti-Twilight, Abraham Lincoln restaure la figure du vampire en tant que démon assoiffé de sang. Nos vampires sont plus occupés à bouffer de l’humain et à prendre le pouvoir politique qu’à draguer les lycéennes et briller au soleil. Et ça, ça fait plaisir. Ambitieux, démesuré, le film est sans cesse dans le « too much ». Des scènes de baston à la pelle, des séquences spectaculaires, des grandes gerbes de sang : on ne lésine sur rien. A partir du moment où le héros choisit comme arme de prédilection une hache, on sait qu’on va en avoir pour son argent question action gore. Le réalisateur russe Timur Bekmambetov (Wanted : choisis ton destin) use et abuse des ralentis et des effets sonores. Véritables montagnes russes, le film vous embarque dès ses premières séquences pour un voyage étourdissant et un rien écœurant. Régressif et jouissif à souhait. Certes, dans son élan d’exubérance, le film se vautre parfois en beauté, le début de la deuxième partie étant particulièrement faible. De nombreuses erreurs techniques émaillent aussi le long-métrage : nuits américaines foireuses, abus de filtre orange, faux raccords obvious ou encore effets spéciaux parfois peu convaincants. Mais on lui pardonne parce que ça fait partie du lot. Et parce que le film nous offre des scènes qui risquent de devenir cultes. C’est ainsi que j’ai pu voir pour la première fois de ma vie une course poursuite au milieu d’une horde de chevaux sauvages au galop (lancer de cheval inclus). La scène de fin vaut aussi son pesant de cahuètes, puisqu’on y apprend que ce bon Président Obama serait lui aussi un chasseur de vampire, dans la digne lignée de Lincoln. Bref, vous êtes prévenus, Abraham Lincoln, chasseur de vampires, n’est pas vraiment un film d’action bien sous tous rapports. C’est parfois foutraque, parfois un peu nul, mais tellement dans l’excès que ça en devient brillant. A réserver aux amateurs de baston et aux aventuriers des salles obscures qui n’ont plus peur de rien en terme d’excès à l’américaine. Un plaisir coupable à partager avec des potes et du pop-corn.
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