Résumé : Un jeune homme solitaire "The Driver", conduit le jour à Hollywood pour le cinéma en tant que cascadeur et la nuit pour des truands. Ultra professionnel et peu bavard, il a son propre code de conduite. Jamais il n’a pris part aux crimes de ses employeurs autrement qu’en conduisant - et au volant, il est le meilleur! Shannon le manager qui lui décroche tous ses contrats, propose à Bernie Rose, un malfrat notoire, d’investir dans un véhicule pour que son poulain puisse affronter les circuits de stock-car professionnels. Celui-ci accepte mais impose son associé, Nino, dans le projet. C’est alors que la route du pilote croise celle d’Irêne et de son jeune fils. Pour la première fois de sa vie, il n’est plus seul. Lorsque le mari d’Irêne sort de prison et se retrouve enrôlé de force dans un braquage pour s’acquitter d’une dette, il décide pourtant de lui venir en aide. L’expédition tourne mal, doublé par ses commanditaires et obsédé par les risques qui pèsent sur Irène, il n’a dès lors pas d’autre alternative que de les traquer un à un.
Mon Avis : Ryan Gosling interprète le personnage de l'homme sans nom, sans peur et sans reproche à la manière d'un Takeshi Kitano, c'est à dire le type calme et silencieux qui explose de fureur et de violence quand on s'attaque à ses proches.
Un déchaînement de violence qui interviendra évidemment, tout en nous laissant craquer sur cette love story des temps moderne entre Ryan Gosling et une révélation en ce qui me concerne avec l'hypnotique Carey Mulligan.
Le spectateur est en apesanteur, j'étais sur mon petit nuage! Cette magie dans DRIVE opère aussi pour une autre raison, il n'y a pas eu d'erreur de casting. Chacun des acteurs principaux interprètent un personnage qui le ressemblent avec une mention spéciale pour Bernie Rose joué par Albert Brooks, un caïd impitoyable comme dans les vieux films mafieux à l'ancienne.
La mise en scène est contemplative et c'est la particularité du film, vu que Nicolas Winding Refn n'a pas eu peur des silences et des champs contre champs statiques qui auraient pu plomber le rythme de son film, bien au contraire, c'est ces regards, ces mouvements, cette façon de poser la caméra pour faire le plan juste que j'ai trouvé extraordinaire (une Palme d'or 2011 plus que mérité donc) surtout qu'on peut pas dire que çà parlait beaucoup dedans.
Voilà si on ajoute, une ambiance crépusculaire qui donne une tension permanente, lente, violente, sèche et qui monte crescendo
jusqu'à ce final explosif (bien aidé par cette superbe bande sonore à la Giorgio Moroder arrangée par Cliff Martinez) on retrouvera alors cette atmosphère propre aux polars des années 80.
DRIVE c'est sans nul doute le film de l'année 2011. D'ailleurs j'en avais fait une de mes priorités "à voir absolument" et je ne l'ai pas regretté. En tout cas j'ai fini par faire comme tout le monde après la projection, en me procurant la B.O dont j'ai mis à ta disposition le générique du film sur le post, et je te fais partager en même temps mes trois plus belles affiches du film qui ont inspirés des artworkers très doués. Ce film est culte après tout!
En Conclusion : DRIVE c'est un coup de maître qui confirme le talent de Nicolas Winding Refn après la trilogie Pusher et Valhalla Rising. Ok Drive c'est la Palme d'or 2011 de la mise en scène mais franchement çà aurait mériter bien mieux quand on s'est tapé le Tree Of Life de Malik (Tu me diras The Artist, Take Shelter c'était aussi de sacré candidat) mais à suivre, car il pourrait y avoir de belles surprises lors des futurs Oscar 2012. Soit, DRIVE c'est le film d'une génération et je renouvelle mon coup d'coeur pour ce petit bijou tout en apesanteur! C'était un moment unique!