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jeudi 17 mai 2012

446 ◆ DE ROUILLE ET D'OS de Jacques AUDIARD ★★★☆☆




Résumé : Ali se retrouve avec Sam, 5 ans, sur les bras. C’est son fils, il le connaît à peine. Sans domicile, sans argent et sans amis, Ali trouve refuge chez sa sœur à Antibes. Là-bas, c’est tout de suite mieux, elle les héberge dans le garage de son pavillon, elle s’occupe du petit et il fait beau.  A la suite d’une bagarre dans une boîte de nuit, son destin croise celui de Stéphanie. Il la ramène chez elle et lui laisse son téléphone. Il est pauvre ; elle est belle et pleine d’assurance. C’est une princesse. Tout les oppose. Stéphanie est dresseuse d’orques au Marineland. Il faudra que le spectacle tourne au drame pour qu’un coup de téléphone dans la nuit les réunisse à nouveau.  Quand Ali la retrouve, la princesse est tassée dans un fauteuil roulant : elle a perdu ses jambes et pas mal d’illusions. Il va l’aider simplement, sans compassion, sans pitié. Elle va revivre.




Mon Avis : Jacques Audiard réconcilie le spectateur et la critique. Il a réussi à débarrasser le cinéma français d'auteurs de sa lourdeur idéologique (il faut enterrer le passé et avancer). C'est un résistant pour ne s'être pas fourvoyé par l'ère du temps (trop de comédie de série Z). Son dernier film encensé par la critique comme rarement, est une oeuvre moins austère que ce à quoi il nous avait accoutumé. Une love story entre un laissé pour compte et une handicapé avait de quoi faire peur sur le papier mais est transcendé par une mise en scène inspirée, une vraie justesse de ton, des pointes d'humour et deux excellents comédiens. Matthias Schoenaerts s'impose à la fois brutal et fragile face à une Marion Cotillard d'une étonnante sobriété. DE ROUILLE ET D'OS est un film qui évite toute sensationnalisme et effet larmoyant et pour cela c'est une réussite, cependant Audiard ne réussit pas à nous bouleverser, certes son film est beau, parfois émouvant mais moins poignant et dérangeant que SUR MES LEVRES, DE BATTRE MON COEUR C'EST ARRETE ou UN PROPHETE. Certaines histoires parrallèles parasitent un peu le récit (sur les plates bandes "social" des frères Dardenne) et la fin surfaite fait trop happy end. Néanmoins rarement sur le plan visuel, Audiard aura été aussi loin. Filmant sans effets trop appuyés la violence des combats de rue ou l'accident de Cotillard. Sa puissance de cinéaste vraiment indéniable ressort aussi dans d'épatantes séquences émotions, servi par une excellente bande son. DE ROUILLE ET D'OS mérite d'être vu malgré des éloges critiques vraiment trop excessives et un côté mélo un peu artificiel dans le dernier quart d'heure.



mercredi 22 février 2012

426 ◆ RUNDSKOP de Mickael R. ROSKAM ★★★★☆




Résumé : Jacky est issu d'une importante famille d'agriculteurs du sud du Limbourg. Grâce à sa collaboration avec un vétérinaire corrompu, Jacky s'est forgé une belle place dans le milieu de la mafia des hormones. Les choses se compliquent pour Jacky et tandis que l'étau se resserre autour de lui, tout son passé et ses lourds secrets ressurgissent.  Jacky Vanmarsenille est éleveur. C'est un être renfermé, imprévisible et parfois violent... Aux côtés d'un vétérinaire sans scrupule, il s'est forgé une belle place dans le milieu du trafic d'hormones. Mais l'assassinat d'un policier fédéral, et sa rencontre avec un ancien ami d'enfance qui partage avec lui un tragique secret, bouleverse le marché que Jacky doit conclure avec le plus puissant des trafiquants de Flandre...




Mon Avis : Un cinéma belge que j'aime particulièrement ici! Formidable, magistral et justement multiprimé. Une bonne surprise sublimé par la beauté des images. D'autant plus que le réalisateur flamand Michael Roskam maîtrise parfaitement son sujet sous fond d’un fait divers qui a marqué la dernière décennie de la Belgique : le trafic d’hormone bovine. Une histoire qui est donc judicieusement mis au second plan, pour se concentrer vers une sorte de Minotaure, chargé en testostérone (c'est pas une métaphore lol), troublant, aux pulsions sexuelles refoulées, habités par le magistral Matthias Schoenaerts (une révélation). Cet être mi-homme, mi-boeuf provoque l'interrogation tout au long du film et se livre à moult reprises à des scènes d’ultra-violence magnifiquement filmées, dans le même esprit d'un DRIVE de Nicolas Weding Refn. Un contour psychologique dût principalement à son interprétation de Jacky, agriculteur taciturne et violent qui a gardé enfoui en lui et à tout jamais les séquelles d’une agression d’une rare intensité subie dans les prémices de son adolescence en sera le fil conducteur. Le film est tellement bon que l’auteur/réalisateur ose même mêler habilement ce drame humain à cette enquête policière au coeur de la mafia bovine, menait un peu comme dans SNATCH avec l'introduction de Diedrick un indic infiltré et de garagistes liégeois "anti flaminsh" qui apportent un peu d'humour dans cette atmosphère noire et mélancolique sans plombé l'ambiance! RUNDSKOP ou BULLHEAD ...un vrai choc émotionnel à voir absolument!




REPLIQUES CULTES°

"De toutes les armes du vaste arsenal soviétique, la meilleure source de profit était sans conteste le célèbre fusil d’assaut automatique modèle 1947 plus connus sous le nom de AK-47 ou Kalachnikov. Le fusil d’assaut le plus célèbre du monde. Une arme appréciée par tout les combattants. Quatre kilos sept d’acier et de bois d’une élégante simplicité. Incassable il ne chauffe pas il ne s’enraye jamais. Couvert de boue ou plein de sable il continue de fonctionner. Il est d’un emploi si facile que même les enfants peuvent s’en servir... Et ils s’en servent. Les soviétiques l’avait fait figuré sur une pièce de monnaie, le Mozambique sur son drapeau. Depuis la fin de la guerre froide, la kalachnikov est devenue le premier produit d’exportation de la Russie, devant la vodka, le caviar et les écrivains suicidaire. En revanche personne n’a jamais fait la queue pour acheter leurs voitures." (LORD OF WAR de Andrew Niccols)

"Ça pose toujours un problème de soulever un corps en un seul morceau. Apparemment, la meilleure façon de procéder est de découper le corps en 6 morceaux et de les mettre en tas. Une fois que vous avez vos 6 morceaux il faut vous en défaire rapidement parce que votre maman ne serait peut-être pas contente de les trouver dans le congélateur. Il semble que la meilleure façon soit de nourrir les porcs avec. Il faut les mettre à la diète quelques jours. Pour un porc affamé des morceaux de cadavre c’est du coq au vin pour un poivrot. Vous devez raser la tête de vos victimes et leur arracher les dents. Ce sont les seules choses que les porcs ne digèrent pas. Vous pourriez les récupérer après bien sûr mais vous n’avez pas envi de fouiller dans la merde de cochon je suppose. Ils dévorent les os comme du beurre. Il vous faut au moins 16 porcs pour finir le travail en un seule fois. Aussi je vous conseille de vous méfier des types qui élèvent les porcs parce que ces bestiaux sont capables de venir à bout d’un cadavre de 100kg en moins de 8 minutes, ce qui veut dire qu’un porc peut engloutir, en moyenne, un kilo de viande toute les minutes. D’où l’expression se goinfrer comme un porc."
(SNATCH de Guy Richie)