Résumé : Lorsque Daniel Plainview entend parler d'une petite ville de Californie où l'on dit qu'un océan de pétrole coulerait littéralement du sol, il décide d'aller tenter sa chance et part avec son fils H.W. à Little Boston. Dans cet endroit perdu où chacun lutte pour survivre et où l'unique distraction est l'église animée par le charismatique prêtre Eli Sunday, Plainview et son fils voient le sort leur sourire. Même si le pétrole comble leurs attentes et fait leur fortune, plus rien ne sera comme avant : les tensions s'intensifient, les conflits éclatent et les valeurs humaines comme l'amour, l'espoir, le sens de la communauté, les croyances, l'ambition et même les liens entre père et fils sont mis en péril par la corruption, la trahison... Et le pétrole.
Mon Avis : A l'inverse de toutes les critiques élogieuses je dirais ceci, certes Paul Thomas Anderson est un génie du cinéma. Certes, il atteint dans certaines de ses oeuvres une vision transcendée du 7ème Art. Certes, il est probablement capable du meilleur et c'est tout à fait ce qui manque à THERE WILL BE BLOOD dont le titre est trompeur d'ailleurs. Annoncé comme un film messie, la déception est totale. Manque de véritable fond, absence de toute valeur symbolique, acteurs qui surjouent sur un scénario qui ne fait pas le choix entre le film sérieux et la fausse comédie sombre et burlesque, notre petit cinéaste a oublié l'essentiel : raconter une bonne histoire. Le monde du pétrole n'est pas traité en profondeur (ce n'est pas le vrai sujet du film d'ailleurs, c'est la toile de fond) et même si on sent chez Paul Thomas Anderson la volonté de s'inscrire dans la voie tracée par Stanley Kubrick ; c'est loupé. Le film se déroule mais rien ne vous accroche, rien ne se passe vraiment. Daniel, malgré tout son travail d'acteur est descendu en flammes par une non histoire et son jeu rappelle trop celui de GANGS OF NEW YORK. On fait hurler Paul Dano pour faire croire qu'il sait jouer. Mais il sait jouer, nous le savons! A la fin du spectacle, et malgré ses qualités, ce film ne peut pas être une oeuvre majeure, pas de celle que l'on compare avec les grands maîtres. Peu oserons dire que Paul Thomas Anderson s'est planté, et pourtant! Et c'est mon humble avis qui parle. Pour ma part, à oublier ou a considérer comme une oeuvre mineure de son créateur.